(2001-2005) Le début des années 2000


2001

Le bureau national quitte la base militaire

Après la retraite de M. Rob Kilborn en septembre 1996, Jonh Kelly, un technicien en R-S retraité des Forces armées canadiennes a repris le poste d’administrateur national. M. Kelly a travaillé pendant plusieurs années au bureau national, situé dans l’établissement du Commandement aérien avant de constater qu’il n’y avait pas assez d’espace de travail au sein du Commandement aérien pour les activités de l’ACRSA. Le bureau national de l’ACRSA s’est développé rapidement et l’organisation avait besoin de plus d’espace, les bureaux ne répondant plus à leurs besoins. Toutefois, il n’y avait aucun emplacement de libre au Commandement aérien ou sur la base des Forces armées. L’armée était en pleine restructuration à cette époque et personne ne voulait céder de précieux espaces. L’administrateur national de l’ACRSA en a discuté avec la direction nationale, soulevant le problème d’un milieu de travail trop petit pour mener les opérations de l’organisation. Il y avait également un manque d’intimité et un accès trop limité au matériel informatique nécessaire aux activités nationales de l’ACRSA. De plus, l’habilitation de sécurité était requise pour tous les visiteurs, puisque le bureau était situé dans une zone d’opérations règlementée, ce qui s’avérait problématique.

La charge de travail reliée à l’administration et aux finances de l’ACRSA augmentait considérablement au bureau national en raison de l’importante croissance annuelle des fonds d’exploitation. De l’aide supplémentaire était donc nécessaire pour garantir le bon fonctionnement des activités. La direction nationale a pris la décision d’ouvrir un second bureau situé à l’extérieur de la base militaire. L’administrateur national fut ensuite chargé d’embaucher quelqu’un pour l’aider avec la charge de travail additionnelle. La direction a également demandé à l’administrateur de partager son temps entre le bureau situé sur la base et celui situé à l’extérieur. Par contre, le temps a démontré que cette méthode n’était pas efficace et les activités du petit bureau national sur la base ont pris fin pour se dérouler uniquement au bureau extérieur. L’administrateur national était toujours pleinement autorisé à se rendre au Commandement aérien afin de discuter des activités de l’ACRSA avec l’équipe militaire de R-S.

Aujourd’hui, le bureau national dispose d’un espace amplement suffisant et des équipements nécessaires pour permettre à l’administrateur national et à son assistant de mener les activités de l’ACRSA en toute intimité. On y retrouve assez d’espace pour ranger un grand nombre d’équipements et de documents et des locaux pour tenir des réunions du conseil d’administration ainsi des locaux ou organiser des rencontres avec les Forces armées ou d’autres organisations. Il n’est plus nécessaire d’être muni d’une autorisation de sécurité pour visiter le bureau national.

John Davidson, le président de l’ACRSA, en visite au bureau national situé à l’extérieur de la base militaire afin d’y signer quelques documents pour l’administrateur national. Le bureau de travail de l’assistant de l’administrateur national se retrouve en arrière-plan.

2002

EXERCICES DE RECHERCHE ET DE SAUVETAGE DANS L’ARCTIQUE EN 2002 À GIMLI (MANITOBA)

Les exercices de recherche et de sauvetage dans l’Arctique ont eu lieu tout juste à l’extérieur de Gimli au Manitoba. Le but était de s’entraîner à la coordination d’une intervention en cas de catastrophe aérienne majeure. Les équipes de R-S des Forces armées canadiennes, de l’Armée de l’Air de la Fédération de Russie et de la Garde nationale aérienne de l’Alaska se sont réunies afin d’intervenir sur le site d’un écrasement d’avion simulé au nord de Gimli. Partout sur le site et aux alentours de la carcasse de l’avion de ligne s’étant prétendument écrasé, 50 bénévoles de l’ACRSA jouaient le rôle de victimes. Il était impossible d’accéder au site en parachute, puisque le temps était nuageux et la visibilité mauvaise, alors six équipes de parachutistes secouristes de chaque pays présent se sont rendues sur le site par le biais d’hélicoptères Griffon, Labrador et Cormorant afin d’administrer les premiers soins aux blessés.

Une variété d’équipements de sauvetage ont été parachutés sur le site, notamment la trousse canadienne CATAIR pour les catastrophes aériennes, à l’aide d’un aéronef Hercules circulant à une basse altitude tandis qu’un autre Hercules 130 survolait les lieux en tant que commandant sur place. À l’aube du matin suivant, les victimes et leurs secouristes ont été transportés à un hangar de l’aéroport de Gimli en Cormorant et d’autres types d’hélicoptères. L’équipe de soins de santé des Forces canadiennes avait préparé un centre médical afin de trier et de soigner les blessés.

Des membres de L’ACRSA jouent le rôle de blessés pour la simulation d’écrasement de l’exercice de recherche et de sauvetage dans l’Arctique 2002.

PRÉSENTATION DES OBSERVATEURS « UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT »

Au début des années 70, Ottawa a commandé une étude afin de déterminer les moyens les plus efficaces de chercher et trouver un avion qui se serait écrasé dans la nature. L’équipe de chercheurs a visité tous les escadrons de R-S du Canada. Ils ont projeté devant des techniciens de R-S actifs des diapositives sur lesquelles se retrouvaient des photos d’écrasements d’avion dans toutes sortes de milieux, avec des conditions météorologiques et de la luminosité diverse lors des quatre saisons. Les avions s’étaient écrasés dans l’eau, sur des montagnes, sur des plaines et dans des zones forestières. Parallèlement, on menait une étude sur le mouvement des yeux afin d’analyser comment réagissaient les yeux d’un observateur en cherchant à partir d’un aéronef en vol, selon les diverses grilles de recherches ainsi qu’à différentes vitesses et différentes altitudes. À la fin de l’étude, une présentation sur diapositives intitulée « Breffage aux observateurs » fut conçue puis distribuée à tous les escadrons de R-S. La présentation servait de guide pour informer les observateurs militaires et civils quant aux méthodes adéquates de repérages et aux procédures de compte rendu d’un écrasement à maitriser avant d’aller sur le terrain. La présentation fut fort utile pendant plusieurs années, mais avec le temps, elle s’est dégradée au point où une mise à jour s’imposait. À la longue, la présentation est devenue une antiquité.

Des observateurs de L’ACRSA recevant une formation sur la sécurité et l’observation.

L’ACRSA a fait une demande à l’armée pour qu’elle mette à jour la présentation et qu’elle laisse tomber le format diapositives en faveur d’une vidéo numérique, ce qui faciliterait grandement la distribution aux membres de l’ACRSA dans toutes les zones au pays. Le but de L’ACRSA était de se servir de la présentation pour tenir leurs membres à jour et former les nouveaux arrivants ayant réussi leur première formation d’observateur. La présentation en format numérique aurait l’avantage de pouvoir être diffusée sur ordinateur et non plus à l’aide d’un projecteur de diapositives et un écran. Malheureusement, par manque de fonds, l’armée n’a pas pu procéder à la mise à jour.

En accord avec les forces armées, l’ACRSA est venue à la « rescousse » en 2002. Elle a confié le rafraîchissement de la présentation de breffage des observateurs militaires à une entreprise de graphisme numérique qui en ferait une vidéo. Le nouveau breffage s’appelait « Une question de vie ou de mort ». L’ACRSA l’a présenté à l’armée et aux techniciens R-S, qui s’en servent toujours aujourd’hui pour la formation des observateurs militaires/civils avant de les assigner à des missions de recherche.

Le Sergeant Jean Tremblay, MR du 442e Escadron de transport et de sauvetage de l’ACRSA, expliquant la matière à des bénévoles de Prince George.

Le sergent Bill Shaw enseignant à des membres de l’ACRSA à Cranbrook.

Le breffage de l’ACRSA numérisé et gravé sur un disque compact.

2003

LE PROGRAMME D’OBSERVATEURS DES CADETS DE L’AIR DE L’ACRSA

L’ACRSA sentait le besoin de recruter de plus jeunes membres. Ils ont eu l’idée de former des cadets de l’Air supérieurs qui en étaient à leur dernière année du programme des cadets de l’Air et qui démontraient de l’intérêt envers l’ACRSA. Notes : Les cadets de l’Air ne peuvent participer au programme que jusqu’à l’âge de 18 ans. L’âge minimal pour se joindre à l’ACRSA est de 18 ans.

L’organisation a signé un protocole d’entente (PE) afin d’offrir une formation d’observation au sol aux cadets supérieurs qui démontraient beaucoup d’intérêt pour l’aviation et l’ACRSA. On leur a enseigné comment bien appliquer les procédures en recherchant des épaves d’avion ou des survivants de ces écrasements. On leur a fait visionner la vidéo de formation pour les observateurs de l’ACRSA, « Une question de vie ou de mort ». On les a également informés sur la rotation des observateurs, les procédures de sécurité et de communication, les instincts de survie, les vêtements adéquats à porter pour une mission de recherche, etc.

Les premiers cadets de l’Air à réussir le programme d’observation des cadets de l’Air de l’ACRSA étaient Mathew Vorke (gauche) et Daniel Gray (droite).

Les élèves-cadets ne pouvaient pas prendre part à des exercices de vols puisqu’ils n’étaient pas membres de l’ACRSA. Ils étaient toujours soumis aux règles et règlements de la Ligue des cadets de l’Air du Canada. Les bénévoles des cadets de l’Air ne seront formés pour le vol qu’une fois qu’ils atteindront l’âge de 18 ans, qu’ils ne feront plus partie des cadets de l’Air et qu’ils auront rejoint les rangs de l’ACRSA. Les deux premiers Cadets de l’air à se porter volontaire et réussir le programme de formation d’observateurs des cadets de l’Air en mai 2003 provenaient de 596e escadron Phoenix des cadets de l’Air de Tatamagouche, Nouvelle-Écosse.

LES TECHNICIENS DE R-S RETRAITÉS ET L’ACRSA

Pendant l’exercice de recherche et de sauvetage de 2003 à Gander (Terre-Neuve-Labrador), des techniciens de R-S à la retraite ont profité de l’occasion pour prendre une photo lors de leurs discussions sur le bon vieux temps en tant que techniciens de R-S. Par pur hasard, les quatre techniciens de R-S retraités des Forces armées canadiennes avaient tous un lien avec l’ACRSA. Winston Hurry a pris sa retraite des Forces et s’est joint à l’ACRSA de l’Île-du-Prince-Édouard. Il a occupé le poste d’observateur avant de devenir agent de formation et directeur adjoint. JP Carriere a fait partie du 424e escadron à Trenton pendant une bonne partie de sa carrière en tant que technicien de R-S et agent de liaison pour l’ACRSA. Ayant pris sa retraite des Forces armées canadiennes, JP s’est joint à l’équipe l’ACRSA de Terre-Neuve-et-Labrador en tant qu’observateur et guide de survie.

(De gauche à droite) Winston Hurry, ACRSA de l’Île-du-Prince-Édouard; JP Carrière, ACRSA de Terre-Neuve-et-Labrador; Sergent Al Daigle, technicien de R-S du 413e escadron et agent de liaison de l’ACRSA; John Kelly, administrateur national de l’ACRSA, à Winnipeg au Manitoba.

Al Daigle a servi en tant qu’agent de liaison et technicien de R-S du 413e escadron à Greenwood pendant plusieurs années lorsqu’il faisait partie de la Force régulière. Après avoir pris sa retraite des Forces, il a gardé son poste de technicien pendant plusieurs années en tant que réserviste. Al détient le record du plus long nombre d’années de service chez les techniciens de R-S et agent de liaison de l’ACRSA. John Kelly a servi en tant que technicien de R-S et agent de liaison pour l’ACRSA quand il était au 424e escadron à Trenton. Il a repris le poste d’administrateur de l’ACRSA après sa retraite des Forces armées canadiennes. Il a été en poste pendant 17 ans avant prendre sa retraite civile en 2013.

Absent de la photo : Brian Dunham, qui a servi en tant que technicien de R-S et agent de liaison pendant plusieurs années pour le 442e escadron Comox avant de prendre sa retraite des Forces. Par la suite, il s’est joint à l’ACRSA pour rapidement devenir agent de formation pour PEP air/ACRSA de la Colombie-Britannique.

2004

LES AILES ET INSIGNES DE L’ACRSA POUR LES UNIFORMES DE VOL

Les personnes certifiée et qualifiée pour les activités de l’organisation sont identifiées par les ailes et insignes adéquats sur leur uniforme.

2005

LES TIMBRES RECHERCHE ET SAUVETAGE

À 95 kilomètres d’Halifax, l’aube d’un jour d’hiver. Sous un vent rugissant, les vagues argentées ourlées d’écume déferlent sur une petite tache orange. Bien entassée au fond d’un radeau de sauvetage, l’équipage d’un navire coulé par la tempête un peu après minuit. Le froid se fait sentir et les hommes dans le radeau sont de plus en plus faibles. Mais, alors que le ciel s’éclaircit, les bruits d’hélices se font entendre. Quelques instants plus tard, un hélicoptère jaune géant rugit au-dessus des vagues mousseuses tel un ange gardien. Le pilote agite la main et les hommes laissent échapper un faible cri de joie. Dans quelques heures, ils seront en sécurité à Halifax.

Des scènes comme celle-là se déroulent chaque jour partout à travers le monde, non seulement en mer, mais également partout où se trouvent des gens blessés, perdus ou en détresse. C’est le COSPAS-SARSAT, un système international de satellites et de stations au sol, qui permet ces sauvetages. Il détecte des signaux de détresse et les transmet à des services de R-S locaux, comme le Programme national de recherche et de sauvetage du Canada. Le Canada est d’ailleurs un des pays fondateurs du COSPAS-SARSAT.

Les timbres de R-S représentent différentes missions de sauvetages effectuées par diverses équipes de R-S au Canada. Notes : L’avion de L’ACRSA sous l’hélicoptère jaune Cormorant.

Le 13 juin 2005, Poste Canada ont lancé un ensemble de quatre timbres (tarif du régime intérieur à 0,50 $) afin de souligner le rôle du Canada dans les opérations de R-S. Selon Danielle Trottier, gestionnaire, Conception et production chez Postes Canada, la composition du feuillet sort un peu de l’ordinaire. « Il s’agit d’un feuillet miniature où les vignettes sont présentées tête-bêche en deux rangées de quatre. Sa réversibilité permet de l’afficher du côté anglais ou français, selon la langue de votre choix, tout en conservant l’intégralité du logo des services SAR. » Le concepteur de cette édition est le montréalais François Dallaire, qui a autrefois créé les timbres consacrés aux pompiers volontaires (2003), à la poste impériale à un penny (1998) et au design industriel (1997). Dallaire est un grand partisan du format tête-bêche, parce qu’il permet non seulement à chaque timbre de se distinguer, mais aussi à mettre l’accent sur l’élément principal des feuillets : deux courbes, une en face de l’autre, une suggestion de ce à quoi pourrait ressembler la Terre vue de l’espace. Un satellite orne chacune des deux courbes : « Les courbes représentent les hémisphères Nord et Sud, précise M. Dallaire. Quand vous inversez le feuillet, vous obtenez le même motif. J’aime ce symbolisme, car, à titre d’exemple, l’Australie effectue elle aussi des opérations SAR. Le feuillet transmet parfaitement l’idée qu’il faut une organisation mondiale pour mener ce genre d’opérations. En apposant sur les courbes les images des photosatellites, nous indiquons en outre sans ambiguïté que les communications par satellite sont à la base du fonctionnement du système ».

Les timbres conçus par Dallaire représentent également divers aspects du R-S. Il en a créé quatre selon une même thématique : un sauvetage en montagne, un sauvetage en mer, un sauvetage par les airs et un sauvetage au sol dans lequel un chien est au même plan que les hommes. « Le chien joue un rôle essentiel, dit-il. Nous ne devons pas oublier que les animaux aident également à sauver des vies. »

Les feuillets miniatures de deux rangées de deux timbres chacune.

Avec leur conception évocatrice et leurs images frappantes, les nouveaux timbres R-S sont un excellent moyen de commémorer un service qui a sauvé tant de vies de catastrophes naturelles et d’accidents, que ce soit sous terre, sur terre, en mer ou dans les airs. La représentation sur le même timbre des équipes de R-S de l’ACRSA et de l’armée démontre qu’ils travaillent très bien en équipe pour sauver des vies.

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